Résumé

– Argh ! Cette croûte me démange tellement, Julie !
– Tu aurais dû mettre tes genouillères pour aller faire du roller. Tu ne te serais pas fait mal en tombant.
– C'est vrai, et puis quelle drôle d'idée de faire du roller… Mais tu sais, depuis que j'ai cette croûte, je me rends compte qu’il y a plein de croûtes !
– Comment ça ? Tu t’es fait d'autres blessures ?
– Non, je veux dire partout, autour de nous, tout le temps. Évidemment, il y a la croûte d'une plaie, sur la peau, mais aussi la croûte de fromage, la croûte du pain, la croûte terrestre…
– Et on est toujours tenté de l'enlever, pour ne manger que le cœur du fromage ou que la mie du pain. La croûte finit souvent à la poubelle !
– Alors que la croûte du pain, quand elle est toute chaude, c'est bon ! Et la croûte du fromage, parfois, c'est pas si mauvais, ça rajoute du goût.
– Et la croûte sur ton genou…
– Berk ! Ne me dis pas de manger les croûtes de mes genoux !!!
– Mais non, laisse-moi terminer ma phrase. La croûte de ton genou permet de protéger ta blessure le temps qu'elle guérisse.
– Finalement, la croûte c'est un peu le truc moche et dur à l'extérieur qui protège ce qui est fragile à l'intérieur.
– C'est comme une armure !
– Une armure qui se fabrique toute seule… C'est génial, les croûtes.

Julie et Catherine